dimanche 19 mars 2017

Recherche de littérature sur les bandes dessinées et la santé : Synthèse organisée des revues



Synthèse brève plus organisée des revues sur les BD en santé avant de passer aux prochaines étapes, il faudra encore faire remarquer lorsque la source est secondaire (ex : [tel que cité dans 1]). Notons d’ailleurs qu’en me fiant à des sources secondaires pour certains propos, ceux-ci pourraient ne pas correspondre aux véritables contenus des sources primaires (l’origine des propos, contenus). Sachant que je compte rajouter le contenu d’études primaires par la suite, je ne suis pas opposé à ce risque.

Résumé

En résumé, la bande dessinée n’a été que rarement considérée dans la recherche scientifique [12]. Cela s’explique en partie par une longue stigmatisation au cours de l’histoire [3], au travers de laquelle celle-ci a souvent été décrite comme étant « peu sérieuse » [1, 12], destinée aux enfants [12, 7, 1] et pour des histoires « gentilles » [7]. Encore en 2015, de nombreuses personnes associent la bande dessinée à des sujets pour enfants et ont du mal à s’imaginer des sujets scientifiques ou sérieux discutés au travers de celle-ci [7].
 
Malgré cela, les bandes dessinées se sont répandues et on en trouve désormais presque partout dans le monde. Celles-ci sont régulièrement lues par les enfants, principalement les garçons [3] et peuvent être trouvées dans des écoles [8], dans des universités pour accompagner les cours [2] ou encore dans des contextes médicaux pour les adultes et les patients [1].
Celles-ci ont été utilisées pour enseigner l’utilisation des traitements de l’asthme [8], augmenter les connaissances sur l’épilepsie [1], stimuler une plus grande participation au dépistage du cancer du sein [8], expliquer des maladies rares [8], prévenir les infections par des parasites dans des pays en développement [3], introduire le thème des traumatismes après la guerre [6] et ont parfois été créées par des organismes en santé mondialement connus tels que l’OMS et la CDC [3, 6]. Ce large éventail de sujets (prévention, promotion, dépistage, traitement, etc.), de mandataires (organismes, associations, individus, hôpitaux, etc.), de contextes (pays riches, en développement, Etats-Unis, Europe, Afrique, etc.) et de populations ciblées (adultes, enfants, adolescents) rend difficile d’établir pour quel type de personnes et dans quel contexte ces bandes dessinées sont les plus pertinentes [3]. 

Bien que les bandes dessinées aient fréquemment été utilisées à des buts éducatifs ou pour la promotion de la santé, les rares recherches réalisées [3, 2, 1] étaient majoritairement de type pré-post (avant/après) intervention ou des essais pilotes et portaient essentiellement sur les connaissances et les comportements à court terme [3, 8, 7]. De plus, de nombreuses campagnes n’en ont pas mesuré les effets [3], et les bandes dessinées étaient souvent associées ou combinées à d’autres interventions [3], ou décrites de manière très vague [3], ce qui rend difficile l’évaluation de leur efficacité. Enfin, il n’a pas toujours été mesuré si les personnes cibles avaient bel et bien lu les bandes dessinées qui leur étaient distribuées [3].
La médecine graphique (graphic medicine) est une discipline émergente qui explore l’utilisation des bandes dessinées pour l’éducation et la communication en santé [1], selon ses membres, les bandes dessinées peuvent offrir bien plus que de l’information [8]. Celles-ci peuvent aider à sensibiliser, préparer à des décisions médicales, développer l’empathie, la compassion, les compétences de communication, offrir des perspectives différentes et faire office de « compagnon de vie » [8]. 

Les bandes dessinées à caractère médical restent néanmoins difficiles à trouver, mal indexées, et sont rarement connues par le public général et les personnes ayant un problème de santé [1, 7, 9]. Bien qu’une certaine demande puisse être identifiée [7].

Des questions de droits d’auteurs des industries de la BD dans ces recherches sont par contre soulevées [3]. Et d’un point de vue personnel je ne peux que me questionner quant aux risques éventuels de corrompre la recherche sur les bandes dessinées pour des motifs financiers ou pour soutenir ses intérêts, gagner en popularité. Si la recherche sur les BD devait se développer, je ne peux qu’espérer qu’elle fasse recours aux moyens de prévenir ces risques, tels que ceux actuellement en cours dans la recherche médicale telle qu’Alltrials, l’Open Science Framework, les registres d’essais, le partage des données, le réseau EQUATOR et le mouvement Open Access.

Pour que leurs BD soient efficaces, les auteurs peuvent agir sur de nombreux éléments, par exemple en modifiant la longueur de la BD, le cadre, les fonds, les tailles des textes, les perspectives [1], le choix des personnages [1], le style de dessin (manga, couleurs, etc.) [3], faire usage de l’humour, changer l’histoire ou les dessins [7], dramatiser les scénarios [2] ou modifier l’époque [3]. Ceux-ci peuvent également agir sur le moment où les BD sont offertes (avant un diagnostic, peu après, longtemps après, avant une opération, etc.) pour que celles-ci soient lues au moment opportun [7].

Les bandes dessinées sont souvent spécifiques à une culture, ce qui peut parfois limiter la compréhension de lecteurs ne connaissant pas celle-ci et entraîner des perceptions négatives [7, 12]. Il est important qu’elles ne soient pas stigmatisantes pour les lecteurs [3, 2], qu’elles soient adaptées à l’âge et au genre [3], qu’elles fassent attention au contenu pouvant être perçu comme grossier [2], et qu’elles soient créées pour leur public (en particulier avec les lectrices féminines [3]) en considérant notamment leur contexte [14]. Une BD en santé est d’autant plus utile aux patients lorsqu’elle est associée à d’autres sources d’informations [7] et les proches et personnes malades indiquent souhaiter que celles-ci discutent des problèmes psychologiques et sociaux qu’ils peuvent vivre [7].

Certains lecteurs indiquent préférer des histoires illustrées plutôt que des formes plus explicatives et lire des histoires dont les fins sont positives [7]. Selon une brève sélection d’interviews, certains des éléments les plus importants quant aux BD en santé sont : l’utilisation d’images, de personnages, les métaphores et analogies et l’usage de l’humour [7]. Certains auteurs sont d’avis que de nombreux sujets perçus comme complexes peuvent être compris, même par des enfants, dans la mesure où ceux-ci sont présentés d’une manière intéressante et compréhensible pour ceux-ci [6].

Rappelons néanmoins que chaque personne lit, interprète et comprend à sa manière les BD [8] et ses besoins, attentes et les envies sont souvent différentes ou variables [7]. Une BD unique pertinente pour toutes les audiences, tous les lecteurs n’existe probablement pas.

Certains bénéfices sont associés à l’utilisation de bandes dessinées en santé, tels que : une plus grande facilité à apprendre, le développement de l’empathie, une plus grande acceptation des soins, une plus grande dissémination des connaissances, la stimulation de l’intérêt de la curiosité, la réassurance offerte et l’offre de perspectives différentes. Les bénéfices identifiés sont présentés plus en détail dans le [Tableau 1].

Certains risques et effets indésirables sont associés à l’utilisation des bandes dessinées dans le domaine de la santé et de l’éducation, et sont parfois négligés [7]. En résumé on peut noter : les sur-simplifications, le contenu blessant, l’infantilisation, les difficultés à lire, la baisse du moral, les incompréhensions et la stigmatisation du lecteur. Ces risques et problèmes sont présentés plus en détails dans le [Tableau 2].

Enfin, des besoins ont été identifiés quant à la recherche sur les bandes dessinées et la santé ; McNicol recommande de mesurer les effets des bandes dessinées sur des durées à plus long-terme et de réaliser une base de donnée qui regroupe ces BD [9] ; Siron note que les méthodes des articles étaient rarement rapportées avec suffisamment de détails [14]; Bolton-Gary rappelle la nécessité d’évaluer les effets de ces méthodes sur l’apprentissage [2] et Branscum note le manque d’études sur les minorités ethniques [3].

De plus, rares sont les études portant sur des BD qui ne soient pas associées à d’autres interventions, ce qui rend difficile d’évaluer leur impact, et Siron rapporte que les mesures « passives » (documents écrits visuels) seuls sont en général inefficaces pour transmettre des connaissances [14]. Aussi, Siron note que de nombreux auteurs n’ont pas décrit leur BD ou l’ont fait de manière insuffisante, ce qui rend difficile à la fois l’analyse ou la reproduction de celles-ci [3]. 

Park suggère qu’une plus grande compétition entre artiste en santé permettrait d’obtenir des dessins plus nombreux et de meilleure qualité [12] et Bolton-Gary encourage à placer les BD en ligne sur des blogs pour favoriser les discussions des étudiants et permettre au contenu d’être réutilisé [2].

Enfin, certains institutions proposent aux patients d’apprendre la recherche pour pouvoir participer à leur création [1].

Annexes : Tableaux

Tableau 1 : Bénéfices potentiels des bandes dessinées en santé et en éducation
Bénéfices potentiels
Détails
Aide à mieux comprendre
La plupart des articles sur le sujet s’accordent à dire que les BD permettent de communiquer des idées complexes [12], d’expliciter des choses intuitives [12, 7, 6, 2], de favoriser la compréhension en évitant le jargon [7, 2], d’illustrer des concepts [2].
Développer l’empathie, humaniser les patients
Certains lecteurs et auteurs rapportent que les BD permettent de partager les peurs, les attentes, les perspectives d’autres personnes (médecin, patients) et d’en devenir plus empathique [12, 8, 7, 1].
Développer les compétences d’observation
Un médecin auteur de BD sur l’anatomie indique que ses dessins permettent aux étudiants d’affuter leur sens de l’observation [12].
Offrir des exemples concrets
Selon un auteur de BD, les dessins permettent de visualiser des éléments anatomiques qui seraient difficilement décrits oralement [12].
Préférence pour le format BD
Dans une étude, la majorité des patients (81%) préféraient recevoir une BD leur expliquant la cystoscopie plutôt que des explications orales [1].
Augmenter l’acceptation des soins
Dans une étude des enfants ayant des affections aux yeux acceptaient plus facilement un patch à placer sur l’œil lorsque leurs parents avaient reçu une BD à ce sujet [1]. Certains patients avaient une attitude plus positive envers les médicaments après lecture d’une BD [3].
Moyen économique de promotion de la santé
Des auteurs indiquent que les BD sont des moyens économiques pour la promotion de la santé (mais les coûts ne sont pas décrits) [3].
Favoriser la dissémination
Pour certains auteurs les BD permettent de transmettre des informations à un large public [12]. Certains lecteurs ont rapporté souhaiter que leurs proches les lisent [7] ou les avoir partagées avec leur frère et sœur [3].
Favoriser la mémorisation
Certains lecteurs indiquent que les BD leur permettent de plus facilement se souvenir de certains éléments [7]. Des auteurs ont rapporté que les BD pouvaient également être relues plusieurs fois [6] et que l’humour favorise la mémorisation à long-terme [2].
Attirer l’attention
Par leur caractère nouveau ou incongru certains rapportent que les BD attirent l’attention sur le cours ou le thème [2], ou intéresser à participer à des discussions [12]
Emotions positives
Des auteurs indiquent que les lecteurs avaient associé des émotions positives à leur apprentissage lorsque des BD en faisaient partie [2]. D’autres ont indiqué que la lecture était agréable [6].
Attrayante pour les enfants et les personnes ayant un faible niveau d’éducation
Les BD sont très appréciées par les jeunes et les enfants [3, 2, 6]. Les personnes ayant un faible niveau d’éducation aimaient les images [14].
Motiver à apprendre
Certains étudiants ont rapporté que les BD les avaient motivés à apprendre [2] ou à lire [7, 3].
Générer la curiosité
Des étudiants ont rapporté être devenu plus curieux après avoir vu des BD en psychologie [2].
Sensibiliser à une maladie
Certains lecteurs ont indiqué que les BD pourraient sensibiliser à des maladies rares, mal connues ou stigmatisées [7].
Rendre le sujet moins sérieux
Certains lecteurs ont rapporté que les BD permettaient de rendre des sujets moins sérieux [2], d’aborder des thèmes graves [8] et d’entamer des discussions difficiles [7].
Soutien social
McNicol indique que les BD sur la santé peuvent faire office de compagnon, de soutien aux personnes ayant une maladie et leur permettre de se sentir moins seuls ou isolés [7, 8].
Rassurer
Plusieurs auteurs rapportent que les BD peuvent rassurer les personnes malades, leur permettre d’avoir moins peur de celle-ci [7, 3, 1], ou leur donner de l’espoir [9].
Améliorer les connaissances
Les personnes ayant reçu une BD sur le VIH avaient de meilleures connaissances après lecture [6]. L’effet sur les connaissances était plus marqué chez les personnes ayant un faible niveau d’éducation [14] dans une autre revue. Certains auteurs indiquent que les personnes ayant des maladies pourraient mieux se connaître et gérer leurs maladies grâce à des BD [1, 8].
Offrir des perspectives différentes
Certaines BD offraient des points de vue des malades après un diagnostic, des proches ou de la société, leurs peurs, leurs incompréhensions [8, 12]. D’autres décrivaient la vie des chercheurs [12].
Présenter des sujets gênants
Certains lecteurs ont rapporté que les BD leur avaient permis d’aborder des sujets gênants et de débuter un dialogue à ce sujet [7].
Modifier les croyances
Après lecture des BD sur la santé, certaines personnes ont indiqué avoir changé d’avis et s’y intéresser désormais [7]. Selon McNicol celles-ci peuvent également être utilisées pour réfuter de fausses-croyances et permettre des réflexions sur soi [8, 9].
Introduire des mots nouveaux
Un auteur rapporte que les BD peuvent introduire des mots nouveaux, notamment pour les enfants [3].

Tableau 2 : Risques et problèmes reliés à l'utilisation et la lecture de bandes dessinées en santé
Risques ou problèmes possibles
Description
Sentiment d’incohérence
Certains lecteurs trouvaient incohérent d’avoir du contenu sérieux dans une bande dessinée [7].
Manque d’information, sur-simplifications
Certaines informations ne sont pas présentes dans la bande dessinée ou semblent manquer aux lecteurs. Certains indiquent néanmoins que cela peut être un bénéfice, selon la situation [7].
Contenu blessant ou inapproprié
Certains lecteurs indiquent avoir trouvé l’humour blessant ou inapproprié [7].
Stress, impact négatif sur l’humeur
Certains lecteurs disent que la couleur noir et blanc les avait stressés et avait eu un impact négatif sur leur humeur [7].
Distraction
Les dessins distrayaient parfois du message d’une BD sur la santé [7]. Et certains auteurs suggéraient de limiter cet usage pour éviter ce problème [2].
Contenu infantilisé ou infantilisant le lecteur
Les couleurs fortes ont donné à des lecteurs l’impression que les dessins étaient destinés à des enfants et non aux adultes [7, 3].
Difficultés de lecture
Certains lecteurs ne savaient pas dans quel ordre lire les bulles de texte et regarder les images [7].
Déformation du message
Il a été remarqué que si l’artiste est différent de l’auteur, le message clé peut se perdre lors de l’illustration [12].
Perception d’inutilité des BD
Certains lecteurs doutaient du rôle des bandes dessinées en santé pour les adultes [7].
Limite la création de modèles mentaux
Un auteur a mentionné des critiques soutenant qu’offrir une représentation déjà réalisée empêche les étudiants en anatomie à créer leurs propres modèles [12].
Incompréhension
Certains lecteurs n’ont pas compris les dessins ou se sentaient trop différents culturellement [12, 7].
Perception négative
Certains lecteurs trouvaient que des bandes dessinées en santé offrant un point de vue seulement pessimiste étaient peu agréables à lire [9].
Stigmatisation du lecteur
Il a été remarqué que certains lecteurs potentiels préféraient éviter de lire pour ne pas être perçu comme « sophistiqué » par leurs proches [3].
Désintérêt
Certains lecteurs ont indiqué que lorsque les dessins ne semblent pas sérieux, même si le contenu est excellent ceux-ci seraient ignorés [8, 7].
Stéréotypes
Certains auteurs ont noté que les médecins étaient presque toujours des hommes, souvent décrits dans un rôle patriarcal et savant [8]. Des stéréotypes quant aux maladies ou aux soignants étaient également décrits [3, 7, 8].
Absence de lecture
Dans certaines études de nombreux parents ont indiqué que leur enfant n’avait pas lu la BD [3].
Personnages top différents du lecteur
Certains lecteurs ont rapporté que l’âge du personnage principal, lorsqu’il était trop différent du leur rendait difficile de se mettre à sa place [7].
Absence d’efficacité
Dans une étude les BD n’ont pas changé les croyances et les pratiques sexuelles [3]. Chez des adolescents celles-ci n’ont pas mené à de meilleures connaissances ou plus de consommation de fruits et légumes [3]. En Afrique les dépistages n’étaient pas plus fréquents après l’offre de bandes dessinées et de messages radio [3].

Bibliographie et références

1.      Anderson, P. F., Wescom, E., & Carlos, R. C. (2016). Difficult Doctors, Difficult Patients: Building Empathy. Journal of the American College of Radiology, 13(12), 1590–1598. http://doi.org/10.1016/j.jacr.2016.09.015

2.      Bolton-Gary, C. (2012). Connecting Through Comics: Expanding Opportunities for Teaching and Learning. US-China Education Review B Source: Brady, 4. Retrieved from http://files.eric.ed.gov/fulltext/ED533545.pdf

3.      Branscum, P., & Sharma, M. (2009). Comic Books: An Untapped Medium for Health Promotion. American Journal of Health Studies, 24(4), 430–439.

4.      Glazer, S. (2015). Graphic Medicine: Comics Turn a Critical Eye on Health Care. Hastings Center Report, 45(3), 15–19. http://doi.org/10.1002/hast.445

5.      Hampton, T. (2012). Media Lab Uses Videos, Comics, and More to Help People Understand Health Issues. JAMA, 307(16), 1679. http://doi.org/10.1001/jama.2012.507

6.      Lindsey, W. (2014). Health workers, artists partner to deliver messages via comics: Tools can influence health behavior. The Nation’s Health, 44(7), 1–16. Retrieved from http://thenationshealth.aphapublications.org/content/44/7/1.1.full

7.      McNicol, S. (2015). The impact of educational comics on feelings and attitudes towards health conditions. Manchester. Retrieved from http://www.esri.mmu.ac.uk/resprojects/reports/report157.pdf

8.      McNicol, S. (2014). Humanising illness: presenting health information in educational comics. Medical Humanities, 40(1), 49–55. http://doi.org/10.1136/medhum-2013-010469

9.      McNicol, S. (2017). The potential of educational comics as a health information medium. Health Information & Libraries Journal, 34(1), 20–31. http://doi.org/10.1111/hir.12145

10.  Meadows, D. (2003). Digital Storytelling: Research-Based Practice in New Media. Visual Communication, 2(2), 189–193. http://doi.org/10.1177/1470357203002002004

11.  Noe, M. (2017). Comics and Medicine: Building Collections and Raising Awareness.
Community Engagement and Research Symposia. Retrieved from http://escholarship.umassmed.edu/chr_symposium/2017/posters/9

12.  Park, J. S., Kim, D. H., & Chung, M. S. (2011). Anatomy comic strips. Anatomical Sciences Education, 4(5), 275–279. http://doi.org/10.1002/ase.224

13.  Robin, B. (2006). The Educational Uses of Digital storytelling. In Proceedings of Society for Information Technology & Teacher Education International Conference 2006 (Vol. 2006, pp. 709–716). Retrieved from /p/22129/%5Cnhttp://www.editlib.org/index.cfm?fuseaction=Reader.ViewPresentation&paper_id=22129&paperfile_id=35333%5Cnhttp://www.editlib.org/p/22129

14.  Siron, S., Dagenais, C., & Ridde, V. (2015). What research tells us about knowledge transfer strategies to improve public health in low-income countries: a scoping review. International Journal of Public Health, 60(7), 849–63. http://doi.org/10.1007/s00038-015-0716-5


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