Synthèse brève
plus organisée des revues sur les BD en santé avant de passer aux prochaines
étapes, il faudra encore faire remarquer lorsque la source est secondaire (ex :
[tel que cité dans 1]). Notons d’ailleurs qu’en me fiant à des sources
secondaires pour certains propos, ceux-ci pourraient ne pas correspondre aux
véritables contenus des sources primaires (l’origine des propos, contenus). Sachant
que je compte rajouter le contenu d’études primaires par la suite, je ne suis
pas opposé à ce risque.
Résumé
En résumé,
la bande dessinée n’a été que rarement considérée dans la recherche
scientifique [12]. Cela s’explique en partie par une longue stigmatisation au
cours de l’histoire [3], au travers de laquelle celle-ci a souvent été décrite
comme étant « peu sérieuse » [1, 12], destinée aux enfants [12, 7, 1]
et pour des histoires « gentilles » [7]. Encore en 2015, de
nombreuses personnes associent la bande dessinée à des sujets pour enfants et
ont du mal à s’imaginer des sujets scientifiques ou sérieux discutés au travers
de celle-ci [7].
Malgré cela,
les bandes dessinées se sont répandues et on en trouve désormais presque
partout dans le monde. Celles-ci sont régulièrement lues par les enfants,
principalement les garçons [3] et peuvent être trouvées dans des écoles [8],
dans des universités pour accompagner les cours [2] ou encore dans des
contextes médicaux pour les adultes et les patients [1].
Celles-ci
ont été utilisées pour enseigner l’utilisation des traitements de l’asthme [8],
augmenter les connaissances sur l’épilepsie [1], stimuler une plus grande
participation au dépistage du cancer du sein [8], expliquer des maladies rares [8],
prévenir les infections par des parasites dans des pays en développement [3],
introduire le thème des traumatismes après la guerre [6] et ont parfois été
créées par des organismes en santé mondialement connus tels que l’OMS et la CDC
[3, 6]. Ce large éventail de sujets (prévention, promotion, dépistage,
traitement, etc.), de mandataires (organismes, associations, individus,
hôpitaux, etc.), de contextes (pays riches, en développement, Etats-Unis,
Europe, Afrique, etc.) et de populations ciblées (adultes, enfants,
adolescents) rend difficile d’établir pour quel type de personnes et dans quel
contexte ces bandes dessinées sont les plus pertinentes [3].
Bien que les
bandes dessinées aient fréquemment été utilisées à des buts éducatifs ou pour
la promotion de la santé, les rares recherches réalisées [3, 2, 1] étaient
majoritairement de type pré-post (avant/après) intervention ou des essais
pilotes et portaient essentiellement sur les connaissances et les comportements
à court terme [3, 8, 7]. De plus, de nombreuses campagnes n’en ont pas mesuré
les effets [3], et les bandes dessinées étaient souvent associées ou combinées
à d’autres interventions [3], ou décrites de manière très vague [3], ce qui
rend difficile l’évaluation de leur efficacité. Enfin, il n’a pas toujours été
mesuré si les personnes cibles avaient bel et bien lu les bandes dessinées qui
leur étaient distribuées [3].
La médecine
graphique (graphic medicine) est une discipline émergente qui explore
l’utilisation des bandes dessinées pour l’éducation et la communication en
santé [1], selon ses membres, les bandes dessinées peuvent offrir bien plus que
de l’information [8]. Celles-ci peuvent aider à sensibiliser, préparer à des
décisions médicales, développer l’empathie, la compassion, les compétences de
communication, offrir des perspectives différentes et faire office de
« compagnon de vie » [8].
Les bandes
dessinées à caractère médical restent néanmoins difficiles à trouver, mal
indexées, et sont rarement connues par le public général et les personnes ayant
un problème de santé [1, 7, 9]. Bien qu’une certaine demande puisse être
identifiée [7].
Des
questions de droits d’auteurs des industries de la BD dans ces recherches sont par
contre soulevées [3]. Et d’un point de vue personnel je ne peux que me
questionner quant aux risques éventuels de corrompre la recherche sur les
bandes dessinées pour des motifs financiers ou pour soutenir ses intérêts,
gagner en popularité. Si la recherche sur les BD devait se développer, je ne
peux qu’espérer qu’elle fasse recours aux moyens de prévenir ces risques, tels
que ceux actuellement en cours dans la recherche médicale telle qu’Alltrials, l’Open
Science Framework, les registres d’essais, le partage des données, le réseau
EQUATOR et le mouvement Open Access.
Pour que
leurs BD soient efficaces, les auteurs peuvent agir sur de nombreux éléments,
par exemple en modifiant la longueur de la BD, le cadre, les fonds, les tailles
des textes, les perspectives [1], le choix des personnages [1], le style de
dessin (manga, couleurs, etc.) [3], faire usage de l’humour, changer l’histoire
ou les dessins [7], dramatiser les scénarios [2] ou modifier l’époque [3]. Ceux-ci
peuvent également agir sur le moment où les BD sont offertes (avant un
diagnostic, peu après, longtemps après, avant une opération, etc.) pour que
celles-ci soient lues au moment opportun [7].
Les bandes
dessinées sont souvent spécifiques à une culture, ce qui peut parfois limiter
la compréhension de lecteurs ne connaissant pas celle-ci et entraîner des
perceptions négatives [7, 12]. Il est important qu’elles ne soient pas
stigmatisantes pour les lecteurs [3, 2], qu’elles soient adaptées à l’âge et au
genre [3], qu’elles fassent attention au contenu pouvant être perçu comme
grossier [2], et qu’elles soient créées pour leur public (en particulier avec
les lectrices féminines [3]) en considérant notamment leur contexte [14]. Une
BD en santé est d’autant plus utile aux patients lorsqu’elle est associée à d’autres
sources d’informations [7] et les proches et personnes malades indiquent
souhaiter que celles-ci discutent des problèmes psychologiques et sociaux qu’ils
peuvent vivre [7].
Certains
lecteurs indiquent préférer des histoires illustrées plutôt que des formes plus
explicatives et lire des histoires dont les fins sont positives [7]. Selon une
brève sélection d’interviews, certains des éléments les plus importants quant
aux BD en santé sont : l’utilisation d’images, de personnages, les
métaphores et analogies et l’usage de l’humour [7]. Certains auteurs sont d’avis
que de nombreux sujets perçus comme complexes peuvent être compris, même par
des enfants, dans la mesure où ceux-ci sont présentés d’une manière
intéressante et compréhensible pour ceux-ci [6].
Rappelons néanmoins
que chaque personne lit, interprète et comprend à sa manière les BD [8] et ses
besoins, attentes et les envies sont souvent différentes ou variables [7]. Une
BD unique pertinente pour toutes les audiences, tous les lecteurs n’existe
probablement pas.
Certains
bénéfices sont associés à l’utilisation de bandes dessinées en santé, tels que :
une plus grande facilité à apprendre, le développement de l’empathie, une plus
grande acceptation des soins, une plus grande dissémination des connaissances, la
stimulation de l’intérêt de la curiosité, la réassurance offerte et l’offre de
perspectives différentes. Les bénéfices identifiés sont présentés plus en
détail dans le [Tableau 1].
Certains
risques et effets indésirables sont associés à l’utilisation des bandes
dessinées dans le domaine de la santé et de l’éducation, et sont parfois
négligés [7]. En résumé on peut noter : les sur-simplifications, le
contenu blessant, l’infantilisation, les difficultés à lire, la baisse du
moral, les incompréhensions et la stigmatisation du lecteur. Ces risques et
problèmes sont présentés plus en détails dans le [Tableau 2].
Enfin, des
besoins ont été identifiés quant à la recherche sur les bandes dessinées et la
santé ; McNicol recommande de mesurer les effets des bandes dessinées sur
des durées à plus long-terme et de réaliser une base de donnée qui regroupe ces
BD [9] ; Siron note que les méthodes des articles étaient rarement
rapportées avec suffisamment de détails [14]; Bolton-Gary rappelle la
nécessité d’évaluer les effets de ces méthodes sur l’apprentissage [2] et
Branscum note le manque d’études sur les minorités ethniques [3].
De plus,
rares sont les études portant sur des BD qui ne soient pas associées à d’autres
interventions, ce qui rend difficile d’évaluer leur impact, et Siron rapporte
que les mesures « passives » (documents écrits visuels) seuls
sont en général inefficaces pour transmettre des connaissances [14]. Aussi, Siron
note que de nombreux auteurs n’ont pas décrit leur BD ou l’ont fait de manière
insuffisante, ce qui rend difficile à la fois l’analyse ou la reproduction de
celles-ci [3].
Park suggère
qu’une plus grande compétition entre artiste en santé permettrait d’obtenir des
dessins plus nombreux et de meilleure qualité [12] et Bolton-Gary encourage à
placer les BD en ligne sur des blogs pour favoriser les discussions des
étudiants et permettre au contenu d’être réutilisé [2].
Enfin,
certains institutions proposent aux patients d’apprendre la recherche pour
pouvoir participer à leur création [1].
Annexes : Tableaux
Tableau 1 : Bénéfices potentiels des bandes dessinées en
santé et en éducation
Bénéfices potentiels
|
Détails
|
Aide à
mieux comprendre
|
La plupart des articles sur le sujet
s’accordent à dire que les BD permettent de communiquer des idées complexes [12],
d’expliciter des choses intuitives [12, 7, 6, 2], de favoriser la
compréhension en évitant le jargon [7, 2], d’illustrer des concepts [2].
|
Développer
l’empathie, humaniser les patients
|
Certains lecteurs et auteurs
rapportent que les BD permettent de partager les peurs, les attentes, les
perspectives d’autres personnes (médecin, patients) et d’en devenir plus
empathique [12, 8, 7, 1].
|
Développer
les compétences d’observation
|
Un médecin auteur de BD sur l’anatomie
indique que ses dessins permettent aux étudiants d’affuter leur sens de
l’observation [12].
|
Offrir
des exemples concrets
|
Selon un auteur de BD, les dessins
permettent de visualiser des éléments anatomiques qui seraient difficilement
décrits oralement [12].
|
Préférence
pour le format BD
|
Dans une étude, la majorité des
patients (81%) préféraient recevoir une BD leur expliquant la cystoscopie
plutôt que des explications orales [1].
|
Augmenter
l’acceptation des soins
|
Dans une étude des enfants ayant des
affections aux yeux acceptaient plus facilement un patch à placer sur l’œil
lorsque leurs parents avaient reçu une BD à ce sujet [1]. Certains patients
avaient une attitude plus positive envers les médicaments après lecture d’une
BD [3].
|
Moyen
économique de promotion de la santé
|
Des auteurs indiquent que les BD sont
des moyens économiques pour la promotion de la santé (mais les coûts ne sont
pas décrits) [3].
|
Favoriser
la dissémination
|
Pour certains auteurs les BD
permettent de transmettre des informations à un large public [12]. Certains
lecteurs ont rapporté souhaiter que leurs proches les lisent [7] ou les avoir
partagées avec leur frère et sœur [3].
|
Favoriser
la mémorisation
|
Certains lecteurs indiquent que les BD
leur permettent de plus facilement se souvenir de certains éléments [7]. Des
auteurs ont rapporté que les BD pouvaient également être relues plusieurs
fois [6] et que l’humour favorise la mémorisation à long-terme [2].
|
Attirer
l’attention
|
Par leur caractère nouveau ou incongru
certains rapportent que les BD attirent l’attention sur le cours ou le thème [2],
ou intéresser à participer à des discussions [12]
|
Emotions
positives
|
Des auteurs indiquent que les lecteurs
avaient associé des émotions positives à leur apprentissage lorsque des BD en
faisaient partie [2]. D’autres ont indiqué que la lecture était agréable [6].
|
Attrayante
pour les enfants et les personnes ayant un faible niveau d’éducation
|
Les BD sont très appréciées par les
jeunes et les enfants [3, 2, 6]. Les personnes ayant un faible niveau
d’éducation aimaient les images [14].
|
Motiver
à apprendre
|
Certains étudiants ont rapporté que
les BD les avaient motivés à apprendre [2] ou à lire [7, 3].
|
Générer
la curiosité
|
Des étudiants ont rapporté être devenu
plus curieux après avoir vu des BD en psychologie [2].
|
Sensibiliser
à une maladie
|
Certains lecteurs ont indiqué que les
BD pourraient sensibiliser à des maladies rares, mal connues ou stigmatisées [7].
|
Rendre
le sujet moins sérieux
|
Certains lecteurs ont rapporté que les
BD permettaient de rendre des sujets moins sérieux [2], d’aborder des thèmes
graves [8] et d’entamer des discussions difficiles [7].
|
Soutien
social
|
McNicol indique que les BD sur la
santé peuvent faire office de compagnon, de soutien aux personnes ayant une
maladie et leur permettre de se sentir moins seuls ou isolés [7, 8].
|
Rassurer
|
Plusieurs auteurs rapportent que les
BD peuvent rassurer les personnes malades, leur permettre d’avoir moins peur
de celle-ci [7, 3, 1], ou leur donner de l’espoir [9].
|
Améliorer
les connaissances
|
Les personnes ayant reçu une BD sur le
VIH avaient de meilleures connaissances après lecture [6]. L’effet sur les
connaissances était plus marqué chez les personnes ayant un faible niveau
d’éducation [14] dans une autre revue. Certains auteurs indiquent que les
personnes ayant des maladies pourraient mieux se connaître et gérer leurs
maladies grâce à des BD [1, 8].
|
Offrir des
perspectives différentes
|
Certaines BD offraient des points de
vue des malades après un diagnostic, des proches ou de la société, leurs
peurs, leurs incompréhensions [8, 12]. D’autres décrivaient la vie des
chercheurs [12].
|
Présenter
des sujets gênants
|
Certains lecteurs ont rapporté que les
BD leur avaient permis d’aborder des sujets gênants et de débuter un dialogue
à ce sujet [7].
|
Modifier
les croyances
|
Après lecture des BD sur la santé,
certaines personnes ont indiqué avoir changé d’avis et s’y intéresser
désormais [7]. Selon McNicol celles-ci peuvent également être utilisées pour
réfuter de fausses-croyances et permettre des réflexions sur soi [8, 9].
|
Introduire
des mots nouveaux
|
Un auteur rapporte que les BD peuvent
introduire des mots nouveaux, notamment pour les enfants [3].
|
Tableau 2 : Risques et problèmes reliés
à l'utilisation et la lecture de bandes dessinées en santé
Risques ou problèmes possibles
|
Description
|
Sentiment
d’incohérence
|
Certains lecteurs trouvaient
incohérent d’avoir du contenu sérieux dans une bande dessinée [7].
|
Manque
d’information, sur-simplifications
|
Certaines informations ne sont pas
présentes dans la bande dessinée ou semblent manquer aux lecteurs. Certains
indiquent néanmoins que cela peut être un bénéfice, selon la situation [7].
|
Contenu
blessant ou inapproprié
|
Certains lecteurs indiquent avoir
trouvé l’humour blessant ou inapproprié [7].
|
Stress,
impact négatif sur l’humeur
|
Certains lecteurs disent que la
couleur noir et blanc les avait stressés et avait eu un impact négatif sur
leur humeur [7].
|
Distraction
|
Les dessins distrayaient parfois du
message d’une BD sur la santé [7]. Et certains auteurs suggéraient de limiter
cet usage pour éviter ce problème [2].
|
Contenu
infantilisé ou infantilisant le lecteur
|
Les couleurs fortes ont donné à des
lecteurs l’impression que les dessins étaient destinés à des enfants et non
aux adultes [7, 3].
|
Difficultés
de lecture
|
Certains lecteurs ne savaient pas dans
quel ordre lire les bulles de texte et regarder les images [7].
|
Déformation
du message
|
Il a été remarqué que si l’artiste est
différent de l’auteur, le message clé peut se perdre lors de l’illustration [12].
|
Perception
d’inutilité des BD
|
Certains lecteurs doutaient du rôle
des bandes dessinées en santé pour les adultes [7].
|
Limite
la création de modèles mentaux
|
Un auteur a mentionné des critiques
soutenant qu’offrir une représentation déjà réalisée empêche les étudiants en
anatomie à créer leurs propres modèles [12].
|
Incompréhension
|
Certains lecteurs n’ont pas compris
les dessins ou se sentaient trop différents culturellement [12, 7].
|
Perception
négative
|
Certains lecteurs trouvaient que des
bandes dessinées en santé offrant un point de vue seulement pessimiste
étaient peu agréables à lire [9].
|
Stigmatisation
du lecteur
|
Il a été remarqué que certains
lecteurs potentiels préféraient éviter de lire pour ne pas être perçu comme
« sophistiqué » par leurs proches [3].
|
Désintérêt
|
Certains lecteurs ont indiqué que
lorsque les dessins ne semblent pas sérieux, même si le contenu est excellent
ceux-ci seraient ignorés [8, 7].
|
Stéréotypes
|
Certains auteurs ont noté que les
médecins étaient presque toujours des hommes, souvent décrits dans un rôle
patriarcal et savant [8]. Des stéréotypes quant aux maladies ou aux soignants
étaient également décrits [3, 7, 8].
|
Absence
de lecture
|
Dans certaines études de nombreux
parents ont indiqué que leur enfant n’avait pas lu la BD [3].
|
Personnages
top différents du lecteur
|
Certains lecteurs ont rapporté que
l’âge du personnage principal, lorsqu’il était trop différent du leur rendait
difficile de se mettre à sa place [7].
|
Absence
d’efficacité
|
Dans une étude les BD n’ont pas changé
les croyances et les pratiques sexuelles [3]. Chez des adolescents celles-ci
n’ont pas mené à de meilleures connaissances ou plus de consommation de
fruits et légumes [3]. En Afrique les dépistages n’étaient pas plus fréquents
après l’offre de bandes dessinées et de messages radio [3].
|
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